lundi 12 février 2024

Épilogue

De retour dans le réfrigérateur de Joséphine, Jocelyne dans sa boîte songe à la déclaration qu’elle aurait faite si elle avait été appelée à témoigner :

- À l’ouverture, je me suis trouvée face au visage d’un homme grimaçant. Il fixait son pouce droit ensanglanté en geignant. Une femme est alors arrivée dans la pièce. Repartant précipitamment, elle est revenue quelques minutes plus tard tenant dans sa main gantée une boule de coton. Se plaçant derrière l’homme assis sur une chaise, elle lui a appliqué le coton sur le nez en lui enserrant fermement le cou de son bras resté libre. L’homme ayant perdu connaissance, elle l’a couché au sol. Récupérant l’opercule de la boîte, elle a, d’un geste vif, pratiqué une profonde entaille à la gorge avant de glisser l’anneau de traction du couvercle dans l’index gauche de l’homme et de quitter la pièce. Le sang coulait à gros bouillons.

Mais, dans les procès des hommes, les sardines n’ont pas voix au chapitre.

La porte du réfrigérateur s’ouvre. Déposée, dans sa boîte, sur la table de la cuisine puis prise en tenaille entre pouce et index, Jocelyne disparaît dans la bouche de Joséphine.


 

1 commentaire:

  1. Le meurtre parfait en quelque sorte, un scénario bien huilé...
    Jacques

    RépondreSupprimer

Quelque chose à rajouter ? ...