L'écho de la cérole

Va-t-on droit dans le mur ?

Et bien Nina, nous y allions. Nous y allions jusqu’au moment où, à la fin des années 1980, nous en avons pris conscience et c’est la raison pour laquelle nous l’avons fait choir. À cette époque, nous avions déjà, profitant d’une accélération constante, acquis une vitesse qui ne nous laissait guère d’illusions quant aux conséquences de l’impact imminent. Après avoir allègrement franchi les ruines du mur sans que ne fléchissent ni notre vitesse ni son accélération, nous nous sommes retrouvés dans une espèce de vide dans lequel nous avons nous-mêmes chu. Une nouvelle composante, celle de notre propre gravité, s’est alors ajoutée à l’ensemble des forces qui nous mouvaient. La résultante a dès lors acquis une valeur accrue qui continue, ce sont les lois de la physique, à croître aujourd’hui. Nous étions auparavant animés d’un mouvement horizontal en direction d’un obstacle vertical, nous n’avons fait que changer de paradigmes et sommes désormais animés d’un mouvement vertical en direction d’un obstacle horizontal. Vous aurez donc compris Nina que, si nous n’allons plus dans le mur, nous ne manquerons pas tantôt de nous écraser ce qui ne change à vrai dire pas grand-chose quant aux conséquences que nous serons amenés à subir. That’s all folks…