vendredi 2 février 2024

 

Ce matin, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai écouté le bulletin d’information à la radio. Du coup, comme vous le savez certainement aussi, tout va bien. Et quand on dit tout, c’est absolument tout, dans tous les domaines, dans tous les pays et pour tout le monde…

Dans un tel contexte, je me suis d’abord demandé « à quoi bon ? » et je me suis même senti un peu ridicule avec mes petites histoires. Et puis j’ai réfléchi un peu, j’ai réfléchi et je me suis encore demandé « Est-ce que, si je continue, je vais aggraver la situation ? ».

Là, j’ai évalué mon propre impact sur les situations nationale et internationale et j’ai conclu par « A priori, non ».

Du coup, La Cérole continue à feuilletonner, malgré tout.

 

Jocelyne

Elle, c’est Jocelyne, une sardine. La première partie de sa vie n’a rien eu de remarquable. À l’automne dernier, elle a été pêchée puis acheminée dans une conserverie. Décapitée, éviscérée, frite, égouttée, nappée d’huile d’olive dans une boîte dont on a scellé l’opercule, elle a ensuite passé quelques semaines dans un entrepôt puis sur l’étagère d’une épicerie qu’elle a fini par quitter pour celle d’un placard de cuisine. Ensuite, pendant longtemps, il ne s’est rien passé.

Contrairement à l’idée largement répandue que la vie d’un clupéidé prend fin lors de l’une des opérations précédant sa mise en boîte, il faut savoir que celui-ci ne trépasse qu’au moment où les sucs gastriques des glandes stomacales de son prédateur commencent à dégrader les protéines alimentaires de sa chair.

Et puis un jour, on a ouvert sa boîte.



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