jeudi 24 décembre 2020

 

Fondamentalement optimiste, le philosophe Michel Serres explique en 2012 que nos sociétés occidentales vivent leur troisième révolution. Après le passage de l’oral à l’écrit puis celui de l’écrit à l’imprimé advient le passage aux nouvelles technologies. Celui-ci, s’accompagnant de mutations politiques, sociales et cognitives, donne naissance à un nouvel humain. Ce troisième type postrévolutionnaire en qui il place toute sa confiance, il le baptise Petite Poucette en référence aux contes d’Andersen et de Perrault, en référence au pouce fréquemment utilisé par les enfants du numérique et aussi parce que les femmes seraient plus efficaces au travail.

Si la doctrine à laquelle j’adhère se situe aux antipodes de celle de Michel Serres, je respecte (et peut-être même admire-je…) les tenants de l’optimisme. Nonobstant, force est de constater que le philosophe a omis d’explorer la face cachée des métamorphoses qu’il évoque. Il ne mentionne nullement d’autres mutations, génétiques celles-là, qui se font jour et s’avèrent d’ores et déjà effrayantes. Ainsi, au vu du document ci-dessous - pour éviter d’éventuelles poursuites, j’ai uniquement modifié le nom de l’opérateur -, les six doigts de la main droite de Petite Poucette (à moins que son pouce droit ne se soit transformé en un nouvel index) ne laissent pas de m’inquiéter…


 

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