jeudi 28 mars 2024

Vous allez me dire que je vois le mal (et peut-être aussi le mâle, blanc, hétérosexuel et cisgenre) partout mais quand même…

Je vous explique.

Je cherche des renseignements sur la règle de proximité qui est une règle de grammaire stipulant l’accord en genre de l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie, règle appliquée en grec ancien, en latin, en espagnol, en portugais et… pas en français mais je me dis qu’il s’agit là d’un autre sujet, quoi que...

J’entre les termes dans la barre idoine de mon moteur de recherche et je consulte la page Wikipédia de l’article dédié à cet accord. J’y apprends, dès le début, que cette règle de proximité est également appelée accord de voisinage. Et là, conscientisation d’une image subliminale (?), je recule d’une page et fais défiler les images proposées sur le haut de la page du moteur de recherche et je tombe sur celle-ci :

L’image illustre, sur le site d’une commune française, un article sur les règles de bon voisinage. Entendons-nous bien, je ne doute pas de la bonne foi des personnes qui ont décidé et avalisé ce choix mais je trouve celui-ci pour le moins malheureux.

Car, qu’y voit-on ? Enfin, qu’y vois-je ? J’y vois, de trois-quarts face, un homme blanc, souriant, sûr de lui, main ouverte en un geste que je qualifierais d’explicatif en direction d’un homme noir, de profil, dont le sourire me semble tout différent de celui de son interlocuteur, un sourire figé, de façade, pour faire bonne figure, peut-être le sourire du gars que cela énerve, irrite, révolte profondément d’avoir à subir le discours qu’il entend.

Même si je pousse peut-être le bouchon un peu loin, ce que j’entends ici c’est un discours aux vieux relents crypto-colonialistes, le discours de celui qui explique au nouveau venu les us et coutumes du pays « civilisé » dans lequel il arrive.

J’exagère ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Quelque chose à rajouter ? ...