dimanche 17 novembre 2024

Étrange donc. D’un point de vue signalisationnel s’entend, la signalisationnologie étant, je ne vous l’apprends pas, la science étudiant la signalisation en général dont la panneaulogie est le domaine correspondant à la signalisation verticale et la marquageausologie celui dédié à la signalisation horizontale.

L’étrangeté ne nous apparaît ici que parce qu’il nous est loisible d’observer, grâce toujours à cette photo prise depuis l’espace, chacun des éléments de cette signalisation horizontale ainsi que l’asynergie de l’ensemble.

De quoi parlons-nous ici ? Nous parlons bien entendu des diverses flèches de direction censées conditionner le déplacement d’un véhicule sur le parking. Force est de constater, comme va le montrer l’étude marquageausologique à suivre, que l’indigence de cette signalisation n’incite guère à se risquer sur la surface asphaltée…


Trajectoire α : un véhicule entrant sur le parking ne peut, suivant le fléchage 1, 2, 3, qu’aller se garer en A sachant que rien ne l’autorise ensuite, signalisationnellement parlant, à quitter cette place.


Trajectoire Ω : un véhicule garé illégalement (puisque cet emplacement n’est pas fléché) en B ne peut, suivant le fléchage 4, 5, 6 que sortir du parking.

            En résumé, il n’est possible que d’entrer sur le parking pour aller se garer en A et ne plus en bouger ou alors, de sortir du parking si on a enfreint la loi en se garant en B. 

 

Si on a enfreint la loi et si on ne s’est pas fait prendre car les deux véhicules (le blanc et le rouge) garés illégalement (car aucun fléchage ne les y autorisait) en C et en D, sont actuellement sous le coup d’un arrêté municipal leur interdisant de quitter la place qu’ils ont usurpée.

                Ne pouvant remettre en cause la compétence marquageausologique de l’édile qui a décidé de ces travaux, les instances de la commune ont décidé de rebaptiser le lieu. Le parking Delasalledesfêtes devient donc parking Oùonnedoitpassegarer.

samedi 16 novembre 2024

Je lis tantôt un commentaire concernant mon poste du 13 octobre à propos de la pince à sucre. Il vous est certainement possible d’aller vous-même le lire directement en caressant et tapotant de la pulpe de l’index la surface vitrée de votre téléphone multifonctions ou en jouant de la souris voire du pavé tactile si vous utilisez un micro-ordinateur mais ce ne sera pas absolument nécessaire puisque je vous le reproduis ici in extenso :

 

Belle et très agréable analyse ! Il aurait toutefois fallu y ajouter les coordonnées géographiques du fameux mécanisme qui doit maintenant exciter la curiosité de tes lecteurs, parce qu'il ne court pas les rues !

BM

 

            Consultant illico ma liste de diffusion je constate, grâce aux initiales, que ce message m’a été envoyé par Maurice Boursin qui habite Bourg Saint-Maurice et à qui je réponds donc ici :

 

Chère Maurice,

            Tu sais que je ne nourris ce blogue que dans l’espoir d’échanger avec celles et ceux qui le lisent et c’est pourquoi je te remercie de  ton intervention. Sache donc qu’il n’existe pas une mais deux pinces à sucre dont je te livre ici les coordonnées géodésiques qui sont, respectivement, 47degrés 36 minutes 49 secondes de latitude Nord / 6 degrés 7 minutes 44 secondes de longitude Ouest et 47degrés 36 minutes 51 secondes de latitude Nord / 6 degrés 7 minutes 40 secondes de longitude Ouest.

Le fait que quelques secondes seulement les séparent signifie qu’elles sont relativement proches dans l’espace puisqu’elles sont situées aux deux extrémités d’un chemin comme te le montre cette photographie prise depuis l’espace sur laquelle je me suis permis de rajouter deux petits points de couleur marquant les emplacements des deux pinces.


Et puis c’est tout…

Je me dis que je vais publier ce poste, que Maurice sera contente de la réponse que je lui aurai faite, que d’autres lectrices, d’autres lecteurs, de Bourg Saint Maurice, de Marcq en Barœul, de Gallipoli, de Zanzibar ou d’ailleurs auront peut-être envie d’échanger également par le canal de la Cérole et que finalement toutes ces perspectives me ravissent.

 

Je m’apprête donc à confirmer quand soudain je décide plutôt d’annuler car quelque chose me titille.

Vous savez ce que c’est dans ces cas là, vous sentez que ça vous titille mais vous n’identifiez pas forcément immédiatement l’objet du titillement…

Je reprends la lecture du poste que j’achève sans que l’aiguille de mon titillomètre ne bouge. Je me dis que c’est étrange car, accoutumé aux phénomènes accompagnant la titillomanie, je suis bien certain que ma glande titillomaniaque a été sollicitée.

Je rereprends donc et arrive de nouveau à « … toutes ces perspectives me ravissent. » sans plus de résultat quand soudain, épiphanie, je comprends que si rien ne me titille dans le texte je n’ai pas encore songé à sonder l’image qui, comme tout le monde le sait, a souvent un pouvoir titillant qui n’apparaît que rarement de prime abord.

Et là, bien entendu, scrutant méthodiquement l’image, je finis par identifier l’objet de mon titillement que je zoume et réoriente pour vous afin que nous soyons titillé·es de concert :

 

     

Étonnant non ?

dimanche 3 novembre 2024

Il m’est arrivé, je le confesse, de falsifier plus ou moins certains panneaux présentés lors de postes précédents dans l’espoir de chatouiller vos zygomatiques…

Pourquoi bats-je ainsi ma coulpe ? Afin que vous m’absolviez et que vous ajoutiez foi à ce qui va suivre : celui que vous avez à présent sous les yeux n’a été ni maquillé, ni retouché. Il est parfaitement naturel, brut, non raffiné, chimiquement pur et, de prime abord, de signification absconse.

 

 

Ne me reste donc plus, dans le respect des règles déontologiques, qu’à supputer pour tenter de percer le mystère…

Ce pictogramme stipule a priori une interdiction. Laquelle ?

Facile ! Ce qui est interdit, c’est ce qui est barré en rouge à l’intérieur du rond rouge.

Soit, supprimons donc tout ce qui symbolise l’interdiction. Nous obtenons ceci :

 
 

Et nous y voyons tout de suite plus clair !

Le panneau étudié stipule incontestablement une interdiction de déplacer, vers l’avant ou vers l’arrière, un wagon qui serait monté sur de petites roues ridicules et ne serait, de plus, chargé que dans sa partie gauche (ou dans sa partie droite si on se place de l’autre côté dudit wagon).

Vivent les sciences en général et la panneaulogie en particulier !